ANALYSE CHROMATIQUE, ÉTUDE DES COULEURS
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Les couleurs qu’on peut observer actuellement sur les façades, menuiseries, intérieurs, décorations, etc. sont généralement le résultat de diverses applications réalisées au cours du temps, afin d’effectuer l’entretien ou introduire des modifications chromatiques suivant les critères esthétiques de chaque époque. Lors d’un processus de restauration, il n’est pas toujours facile de décider quel chromatisme doit être conservé : parfois, il s’agit du plus ancien, d’autres fois le plus approprié sur la base des restes conservés et l’image consolidée du bâtiment ou de l’ensemble. Mais dans tous les cas, il faut connaître quelle a été cette évolution afin de prendre les décisions d’intervention.

Patrimoni 2.0 a développé sa propre technologie et substrat de connaissances permettant l’analyse des chromatismes anciens d’une façade ou d’un bien meuble, de sorte qu’il est possible de connaître les composés de chacune des couches appliquées ainsi que la mesure de la couleur basée sur l’acquisition du spectre de réflexion diffuse en section transversale, évitant les problèmes de lecture de la couleur sur une surface contaminée par d’autres couches postérieures.

L’expérience de Patrimoni 2.0 dans l’étude et l’analyse de peinture historique nous permet de déterminer très précisément les couleurs anciennes, antérieures à l’état actuel d’une construction, des menuiseries, des biens meubles ou des décorations de toutes sortes. De plus, il est souvent impossible de proposer une datation relative sur la base de la présence de certaines techniques ou pigments, surtout dans le cas de composés synthétiques desquels on ne connaît pas la date initiale de fabrication.

Dans un bâtiment tel que la Casa Bloc, à Barcelone, la séquence de couches décoratives des parements intérieurs peut être important. A droite, on peut voir une section stratigraphique de cette séquence et de la variété de couleurs qu’ont eue ces pièces.

 

Les boules de cuivre de la girouette de la cathédrale de Vic étaient verdâtres: l’analyse de la surface a montré les couches d’oxydation du métal et une couche verdâtre de matériau protéique contenant des argiles où on a pu détecter des restes microscopiques du pain d’or qui les recouvraient (image en noir et blanc, obtenue au MEB). C’est-à-dire que les boules de la girouette étaient dorées à l’origine, comme elles le sont maintenant après leur restauration.